Jésus Christ naquit-il le 25 décembre ?
Les origines de la fête de Noël
Jésus-Christ (que la paix soit avec lui) a apporté un grand nombre de beaux enseignements pour les gens de son époque, notamment la foi en Dieu unique. Mais il était inévitable qu’avec le temps sa religion souffre d’un déclin constant ; ce qui a facilité l’adoption progressive par les chrétiens de croyances et de rites païens et de pratiques culturelles nouvelles. Dans cette brève présentation, nous vous invitons à examiner l’authenticité de la fête de Noël, et nous poserons quelques questions : Cette fête est-elle réellement chrétienne ? Est-ce l’anniversaire de Jésus ? Jésus l’aurait-il approuvé ?
La plupart des chrétiens considèrent Noël comme une fête religieuse. À travers le monde, les églises diffusent messages et sermons qui laissent croire que le 25 décembre est l’anniversaire authentique de Jésus-Christ. Combien de fois n’a-t-on pas revécu la mise en scène du miracle de la Nativité – l’enfant Jésus dans la crèche, les Rois Mages, etc. ?
La fête de Noël ranime, sans doute, des sentiments de solidarité entre chrétiens, de par leur identité, leur culture et leurs objectifs communs : ils ont tous recours aux arbres de Noël, aux cloches, aux bougies et aux bûchers, sans oublier le Père Noël. Toutes ces choses aident à créer une ambiance de fête et de réjouissances.
L’historique de la fête de Noël
Il est un fait que ni l’année, ni le mois, ni encore le jour de la naissance de Jésus ne sont mentionnés dans la Bible. En fait, le récit biblique nous indique qu’il naquit durant l’été (de juin à septembre en Palestine), car les bergers étaient dehors avec leurs troupeaux (voir Luc 2 : 8). L’hiver étant une saison de pluie, il n’était pas question pour les bergers de passer la nuit à la belle étoile (Esdras 10 : 9). Si l’histoire de la naissance du Christ se trouve bien dans la Bible, la célébration de l’événement, quant à elle, n’est nullement indiquée. D’ailleurs, il est intéressant de noter que selon la Bible, ni Jésus ne l’avait jamais célébré, ni ses disciples auxquels il avait lui-même enseigné la religion juste. En effet, si la célébration de Noël devait figurer dans la religion de Jésus, ses suivants l’auraient certainement fêtée. Or, l’édition anglaise de 1911 de l’Encyclopédie catholique, diffusée par l’Église Catholique Romaine, déclare que « Noël ne figure pas parmi les premières fêtes de l’Église… elle apparaîtra pour la première fois en Égypte. » C’est dire que cette fête est d’origine païenne.
Le Coran affirme aussi que la période de naissance de Jésus était en été, période des dattes mûres que la Vierge Marie mangea avant d’accoucher : « Elle devient donc enceinte [de l’enfant], et elle se retira avec lui en un lieu éloigné. 23. Puis les douleurs de l’enfantement l’amenèrent au tronc du palmier, et elle dit : « Malheur à moi ! Que je fusse mort avant cet instant ! Et que je fusse totalement oubliée ! » 24. Alors, il l’appela d’au-dessous d’elle [lui disant :] « Ne t’afflige pas. Ton Seigneur a placé à tes pieds une source. 25. Secoue vers toi le tronc du palmier : il fera tomber sur toi des dattes fraîches et mûres. 26. Mange donc et bois et que ton œil se réjouisse ! Si tu vois quelqu’un d’entre les humains, dis [lui :] « Assurément, j’ai voué une abstinence au Tout Miséricordieux : je ne parlerai donc aujourd’hui à aucun être humain ». (Qur’an, 19:16-26).
Pourquoi le 25 décembre ?
Peu de gens savent que la naissance de Jésus est fêtée à différentes dates dans le monde chrétien : le 6 janvier, le 21 avril, ou encore le 1er mai. Cette multitude de dates a pour origine le fait que la date exacte n’est pas connue. Mais le 25 décembre est une date très importante pour les païens romains : il s’agit de la célébration de « Brumalia », suivant les « Saturnalia », fêtées du 17 au 24 décembre. Cette fête avait le but de rendre hommage à Saturne, le Roi-Soleil de l’agriculture. Selon l’encyclopédie éditée par Schaff-Herzog :
« … la fête, solidement enracinée dans la tradition populaire, ne put être éliminée par l’influence chrétienne. Cette fête païenne, avec sa débauche et ses réjouissances, était si populaire que les paléochrétiens de l’Empire Romain furent heureux d’avoir un prétexte pour continuer à la célébrer sans trop changer son esprit ou sa tradition. »
Bien loin de rejeter cette fête païenne, l’Église l’agréa en prenant le soin de l’adapter : au lieu d’être la naissance du Roi-Soleil des Romains, désormais ce serait celle de Jésus-Christ, le Fils de Dieu ! Ce fut le Pape Jules 1er qui, en l’an 320 après J.-C., avait déclaré que le 25 décembre serait la date officielle de la naissance du Christ. Dès lors, le Christianisme deviendrait une religion attirante et acceptable pour les masses populaires païennes de Rome. Ceci poussa les chrétiens de Mésopotamie (les Syriens et les Arméniens) à accuser leurs coreligionnaires occidentaux d’idolâtrie pour avoir adopté cette fête païenne. Notons au passage qu’en 1643, le parlement britannique avait officiellement aboli la célébration de la Noël, la considérant non chrétienne en raison de son origine païenne.
Quelques croyances païennes défendues
La religion romaine : Vers l’an 200 avant J.-C., les païens romains adoraient Attis, le fils de la vierge Nana, dont la naissance était célébrée le 25 décembre. Il aurait été crucifié le 25 mars pour le salut des hommes. Il descendit aux enfers et y demeura trois jours, puis ressuscita un dimanche en tant que « dieu-soleil pour la nouvelle saison ». Son corps était symboliquement consommé sous la forme de pain.
La religion égyptienne : Osiris était un dieu-sauveur, dont l’adoration s’étendit jusqu’à Rome avant la fin du premier siècle. On l’appelait, entre autres : le Seigneur des Seigneurs, le Roi des Rois, le Dieu des Dieux, la Résurrection, la Vie, le Bon Pasteur… le dieu grâce auquel les hommes et les femmes pouvaient renaître. Trois hommes sages avaient annoncé sa naissance. Ses adorateurs mangeaient des gâteaux de blé, symbolisant son corps.
La religion persane : Mithra était un dieu païen en compétition avec le christianisme jusqu’au 4e siècle. Sa naissance aurait eu lieu le 25 décembre en présence de plusieurs témoins, dont… des bergers et trois mages portant des présents ! Beaucoup croyaient qu’il était né d’une vierge, qu’il faisait des miracles, qu’il guérissait les malades et qu’il exorcisait les personnes possédées par des démons. Il aurait célébré un dernier repas avec ses douze disciples avant de monter au ciel le 21 mars.
La religion babylonienne : La scène de la Nativité était très répandue dans l’ancienne Babylonie. Y figuraient la déesse-mère Sémiramis, qui, par ses complots, était devenue la Reine du Ciel, et Nemrod, le Fils divin du Ciel. Après la mort prématurée de Nemrod, sa mère proclama qu’un arbre à feuilles persistantes avait poussé durant la nuit à partir d’une souche morte, une indication symbolique de la renaissance de Nemrod. Elle déclara que dorénavant, le jour de son anniversaire, Nemrod visiterait l’arbre éternellement vert pour y laisser des présents.
Ne serait-ce pas là l’origine réelle de l’arbre de Noël ? En définitive, la ressemblance entre ces légendes païennes et l’histoire de la Nativité sont pour le moins flagrantes.
Il est à souhaiter que tous les chrétiens qui croient vraiment en Dieu, réfléchiront, et arriveront à faire la distinction entre les commandements de Dieu et les innovations des hommes. Nous espérons aussi qu’ils n’hésiteront pas à débarrasser le christianisme de toutes pratiques païennes. Jésus dit qu’il n’est pas venu pour « détruire la Loi ou les Commandements… mais pour les accomplir » (Matthieu 5 : 17). Quiconque suivra des enseignements autres que ceux de Jésus sera rejeté : « Personne ne peut servir deux maîtres… vous ne pouvez servir Dieu et la Richesse. » (Voir Matthieu 6 : 24). « Éloignez-vous de moi, vous qui agissez en hommes qui méprisent la Loi. » (Matthieu 7 : 23).
À cela, Jésus rajoute que Dieu avait dit par la bouche du prophète Esaïe : « C’est en vain qu’ils continuent à m’adorer, car ils enseignent pour doctrine des commandements d’hommes. Lâchant le commandement de Dieu, vous tenez ferme la tradition des hommes. » (Marc 7 : 7,8).
Par ailleurs, Dieu commande aux croyants : « N’apprenez absolument pas la voie des païens… En effet, les coutumes des impies ne sont qu’un… simple arbre qu’on a coupé dans la forêt, travaillé des mains de l’artisan… D’argent et d’or, on l’enjolive. » (Jérémie 10 : 2-4).
Par ailleurs, Dieu les met en garde : « Prends garde à toi, de peur que tu te laisses prendre à leur suite… Toute parole que Je vous commande, voilà ce que vous devrez avoir soin de pratiquer. Vous ne devrez rien y ajouter et rien en retrancher. » (Deutéronome 12 : 30 et 32).
En somme, Jésus (sur lui la paix) n’a jamais ordonné de célébrer son anniversaire comme tous les prophètes d’ailleurs, mais a seulement commandé les gens de suivre ses enseignements dont le plus important : celui d’adorer Dieu seul sans rien lui associer dans son adoration et dans sa législation…
Aux chrétiens, nous posons la même question qu’avait posée Paul : « Quelle part a le fidèle avec l’incroyant ? Et quelle entente y a-t-il entre le temple de Dieu et les idoles ? » (2 Corinthiens 6 : 15,16).
Jésus n’est donc pas né le jour de la Noël. Et il n’aurait certainement pas approuvé l’institution de cette célébration, car elle est d’origine païenne, elle est contraire à la Loi, elle se situe en dehors de ses enseignements et des Commandements de Dieu. Comment un prophète pourrait-il tolérer des coutumes ou des rites païens ? S’il les agréait, ce serait la négation même de l’objectif de sa venue, qui n’était autre que d’amener les gens vers le vrai Dieu, le Dieu Unique, le Créateur des cieux et de la terre.
La Naissance de Jésus dans le Coran
Dieu dit : « (Rappelle-toi,) quand les Anges dirent : « Ô Marie, voilà que Dieu t’annonce une parole de Sa part : son nom sera « Al-Masih » « ‘issa », fils de Marie[1], illustre ici-bas comme dans l’au-delà, et l’un des rapprochés de Dieu ».
46. Il parlera aux gens, dans le berceau et en son âge mûr et il sera du nombre des gens de bien ». 47. – Elle dit : « Seigneur ! Comment aurais-je un enfant, alors qu’aucun homme ne m’a touchée ?» – « C’est ainsi ! » dit-Il. Dieu crée ce qu’Il veut. Quand Il décide d’une chose, Il lui dit seulement : « Sois» ; et elle est aussitôt. 48. « Et (Dieu) lui enseignera l’écriture, la sagesse[2], la Thora et l’Évangile, 49. et Il sera le messager aux enfants d’Israël [et leur dira] : » En vérité, je viens à vous avec un signe de la part de votre Seigneur. Pour vous, je forme de la glaise comme la figure d’un oiseau, puis je souffle dedans : et, par la permission de Dieu, cela devient un oiseau. Et je guéris l’aveugle-né et le lépreux, et je ressuscite les morts, par la permission de Dieu. Et je vous apprends ce que vous mangez et ce que vous amassez dans vos maisons. Voilà bien là un signe, pour vous, si vous êtes croyants ! 50. Et je confirme ce qu’il y a dans la Thora révélée avant moi, et je vous rends licite une partie de ce qui était interdit. Et j’ai certes apporté un signe de votre Seigneur. Craignez Dieu donc, et obéissez-moi. 51. Dieu est mon Seigneur et votre Seigneur. Adorez-Le donc : voilà le chemin droit. » (Qur’an, 3:45-51)
Dieu dit également : « Mentionne, dans le Livre (le Coran), Marie, quand elle se retira de sa famille en un lieu vers l’Orient. 17. Elle mit entre elle et eux un voile. Nous lui envoyâmes Notre Esprit (Gabriel), qui se présenta à elle sous la forme d’un homme parfait. 18. Elle dit : « Je me réfugie contre toi auprès du Tout Miséricordieux. Si tu es pieux, [ne m’approche point]. 19. Il dit : « Je suis en fait un Messager de ton Seigneur pour te faire don d’un fils pur ». 20. Elle dit : « Comment aurais-je un fils, quand aucun homme ne m’a touchée, et je ne suis pas prostituée ? » 21. Il dit : « Ainsi sera-t-il ! Cela M’est facile, a dit ton Seigneur ! Et Nous ferons de lui un signe pour les gens, et une miséricorde de Notre part. C’est une affaire déjà décidée ». 22. Elle devient donc enceinte [de l’enfant], et elle se retira avec lui en un lieu éloigné. 23. Puis les douleurs de l’enfantement l’amenèrent au tronc du palmier, et elle dit : « Malheur à moi ! Que je fusse mort avant cet instant ! Et que je fusse totalement oubliée ! » 24. Alors, il l’appela d’au-dessous d’elle [lui disant :] « Ne t’afflige pas. Ton Seigneur a placé à tes pieds une source. 25. Secoue vers toi le tronc du palmier : il fera tomber sur toi des dattes fraîches et mûres. 26. Mange donc et bois et que ton œil se réjouisse ! Si tu vois quelqu’un d’entre les humains, dis [lui :] « Assurément, j’ai voué un jeûne au Tout Miséricordieux : je ne parlerai donc aujourd’hui à aucun être humain ». 27. Puis elle vint auprès des siens en le portant [le bébé]. Ils dirent : « Ô Marie, tu as fait une chose monstrueuse ! 28. « Sœur de Haroun, ton père n’était pas un homme de mal et ta mère n’était pas une prostituée ». 29. Elle fit alors un signe vers lui [le bébé]. Ils dirent : « Comment parlerions-nous à un bébé au berceau ? » 30. Mais (le bébé) dit : « Je suis vraiment le serviteur de Dieu. Il m’a donné le Livre et m’a désigné Prophète. 31. Où que je sois, Il m’a rendu béni ; et Il m’a recommandé, tant que je vivrai, la prière et la Zakat ; 32. et la bonté envers ma mère. Il ne m’a fait ni violent ni malheureux. 33. Et que la paix soit sur moi le jour où je naquis, le jour où je mourrai, et le jour où je serai ressuscité vivant. » 34. Tel est Hissa (Jésus), fils de Marie : parole de vérité, dont ils doutent. 35. Il ne convient pas à Dieu de S’attribuer un fils. Gloire et Pureté à Lui[3] ! Quand Il décide d’une chose, Il dit seulement : « Sois ! » et elle est.
36. Certes, Dieu est mon Seigneur tout comme votre Seigneur. Adorez-le donc. Voilà un droit chemin. » (Qur’an, 19:16-36)
Que Dieu nous donne la force et le courage de suivre Sa Parole, et d’abandonner la tradition des hommes et leur duperie. Que la Paix et les Bénédictions de Dieu soient avec tous les croyants sincères. Amen.
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1] Ceci fait référence au Prophète Jésus (Que la Paix soit sur Lui), qui a été conçu uniquement par un ordre venant de Dieu – la parole « Sois ».
[2] L’enseignement du Prophète. [3] Cette expression signifie qu’Il est bien au-dessus d’un tel besoin.